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La première impression, un facteur clé du recrutement?

La première impression lors d'un recrutement: un enjeu décisif?

Selon David Swanson*,"vous n'aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression". Cette idée est très répandue dans le domaine commercial, du management et mais aussi dans le cadre de recrutements.

La première impression lors d'un recrutement est un moment clé dans le processus d’embauche. Elle influence non seulement l’opinion que le recruteur se fait du candidat, mais peut aussi orienter le déroulement de l’entretien. Bien que les compétences techniques et l'expérience soient les éléments centraux, la première impression revêt une importance psychologique qui peut impacter directement la suite de l’évaluation.

L'impact de la première impression

Dès les premiers instants de la rencontre, un jugement instinctif se forme, souvent basé sur des éléments non verbaux comme la posture, l’expression faciale, la tenue vestimentaire et le ton de la voix. Ce phénomène, appelé "effet de halo", peut amplifier ou atténuer l’image globale du candidat. Si cette première impression est positive, le recruteur aura tendance à évaluer plus favorablement les réponses et à minimiser certains défauts. À l’inverse, une impression négative peut rendre l’évaluation plus critique, même si le candidat est techniquement qualifié.

Les éléments qui façonnent la première impression

  1. La ponctualité : Arriver à l’heure ou en avance est souvent le premier signe de professionnalisme et de sérieux. Un retard, même léger, peut rapidement ternir l’image du candidat, en particulier dans un environnement de travail où la rigueur est valorisée.
  2. L’apparence : La manière dont le candidat se présente en termes de tenue vestimentaire joue un rôle majeur. Il est essentiel d'adopter un style adapté à la culture de l'entreprise et au secteur d’activité. Une tenue négligée ou trop décalée par rapport à l’environnement de travail peut nuire à l’impression générale.
  3. Le langage corporel : Avant même d’ouvrir la bouche, le candidat est jugé sur son langage non verbal. Une posture droite, un sourire chaleureux et un contact visuel affirmé envoient des signaux positifs. À l’inverse, des gestes nerveux, des bras croisés ou un regard fuyant peuvent donner une impression de manque de confiance.
  4. L’attitude et la courtoisie : L’amabilité envers le personnel d’accueil, la façon de saluer et l’introduction avec le recruteur influencent directement l’ambiance de l’entretien. Un candidat poli et respectueux crée un climat de bienveillance, favorable à un échange constructif.

Comment réussir sa première impression ?

Pour maximiser ses chances de réussir la première impression, il est important d’être bien préparé. Cela inclut la recherche préalable sur l’entreprise, la connaissance du poste et des attentes, ainsi qu’une préparation à l’entretien sous forme d’exercices ou de simulations.

Quelques conseils pratiques :

  • Se détendre : Prendre le temps de respirer avant l’entretien permet d’aborder la rencontre avec plus de sérénité. La confiance en soi est perceptible et peut marquer des points dès le début.
  • Être authentique : Plutôt que d’essayer de jouer un rôle ou de répondre selon ce que l’on pense que le recruteur attend, il est préférable de rester soi-même tout en s’adaptant au contexte professionnel. L’authenticité est un atout qui crée des liens plus sincères.
  • Soigner sa présentation : Prendre le temps de préparer sa tenue, se renseigner sur les codes vestimentaires de l’entreprise, et veiller à ce que tout soit en ordre la veille de l’entretien.

Dépasser la première impression, une nécessité pour les recruteurs!

Il est important de noter que la première impression peut engendre un possible biais cognitif et qu'elle ne doit pas être un critère essentiel d'évaluation.

Au MERCATO DE L'EMPLOI, nos recruteurs expérimentés sont conscients que, lors d'un premier contact, les candidats peuvent être stressés et adopter une attitude différente qu'en situation normale. La plus-value apportée par le recruteur est justement de dépasser la première impression et d'analyser le profil du candidat de manière plus approfondie.

Pour contrer les éventuels biais cognitifs, nos recruteurs emploient deux méthodes clés.

Première méthode: mettre le candidat dans les meilleures conditions pour qu'il se sente à l'aise.

Au MERCATO DE L'EMPLOI, nos recruteurs cassent les codes du recrutement conventionnel; ils n'hésitent pas à rencontrer les candidats dans des lieux publics, échangent avec le candidat autour d'un café, adoptent une attitude bienveillante et ouverte... Ce type d'attention permet de réduire le stress du candidat et de créer une relation d'échange équilibrée avec lui, et non un entretien où l'un serait "demandeur" et l'autre "fournisseur". Cette approche de la relation avec le candidat permet également de le percevoir tel qu'il est réellement, dans un contexte proche de celui de la vie quotidienne.

Deuxième méthode : diversifier les modalités d'analyse des candidatures.

Nos recruteurs procèdent toujours à une évaluation complète de la candidature, comprenant un voire plusieurs entretiens individuels, complété par des tests de personnalité ou d'autres outils de présélection des candidatures. L'appréciation du candidat s'effectue à travers ces différents éléments, complétés, avec son accord, par une prise de référence auprès d'anciens employeurs.


En résumé...

La première impression lors d’un recrutement est souvent importante. Elle est façonnée par des éléments à la fois visibles et subtils, comme la ponctualité, l’apparence et le langage corporel. Bien que les compétences techniques et professionnelles restent fondamentales, la première impression peut influencer la suite du processus d’évaluation. Pour un candidat, il est donc primordial de s'y préparer avec soin afin de créer un impact positif dès les premières secondes. Les recruteurs experts comme ceux du MERCATO DE L'EMPLOI s'emploient cependant à ne pas se fier uniquement à la première impression et déploient des méthodes qui permettent de contrer les éventuels biais cognitifs.


*David SWANSON, journaliste et activiste américain, a été lauréat du prix de la Paix aux Etats-Unis en 2018.