1. Le concept de bienveillance
Aller vers l’éducation ou la politique
P. Kahn « la lettre de Guizot aux instituteurs » (juillet 1833)
La bienveillance y doit présider : s’il ne possédait la bienveillance des familles, son autorité sur les enfants serait compromise, et le fruit de ses leçons serait perdu pour eux.
Définition de bienveillance :
[La bienveillance comme vertu ou comme comportement général] :
1. Selon Hutcheson, le principe de la vertu dans l'âme, est la bienveillance... Il la définit ainsi : « Une affection qui vous porte à désirer le bonheur de notre prochain ». Cousin, Cours d'hist. de la philos. mod.,t. 4, 1847, pp. 149-150.
1. Disposition généreuse à l'égard de l'humanité. Bienveillance universelle :
2. ... que ta première passion soit le mépris des traîtres et la haine des tyrans; que ta devise soit
: protection, amour, bienveillance pour les malheureux, guerre éternelle aux
oppresseurs! Robespierre, Discours,Sur la guerre, t. 8, 1792, p. 110.
3. Je ne suis pas indigne du jour sacré qui se lève pour moi. Je me sens le cœur plein de bienveillance, de paix, d'amour universel. Que ne puis-je de cette mer de bonheur dont je me sens inondé donner au monde une goutte ! Michelet, Journal,1849, p. 15.
4. ... si l'on tient compte des difficultés sans nombre de la condition humaine, la bienveillance générale est la vraie justice. Renan, Feuilles détachées,1892, p. 19.
− P. métaph. :
5. Geneviève couchait au-dessous de ma chambre ; (...) les mêmes parfums, les mêmes bruits devaient l'atteindre, et peut-être avait-elle cédé à la douceur de l'abandon devant tant de tranquillité et de bienveillance qui flottaient sur les champs comme une buée matinale. Bosco, Le Mas Théotime,1945, p. 82.
2. Qualité d'une volonté qui vise le bien et le bonheur d'autrui. Bienveillance mutuelle :
6. ... « Vieillard, n'espère plus d'exciter aucune sympathie dans le cœur d'un homme! la coupe de la bienveillance est tarie pour toi; la tendresse, l'affection, la douce et compatissante amitié, se sont retirées devant tes rides et tes cheveux blancs. » Chênedollé, Journal,1833, p. 169.
7. La bienveillance n'est-elle pas en quelque sorte le « charme » de la bienfaisance ? Entre l'acte inspiré par l'amour et l'apparence conforme il peut n'y avoir aucune différence, tant est douteux et ambigu le bon mouvement, qui est l'âme intentionnelle de la bonne action... Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 66.
B.− Usuel [La bienveillance comme attitude concrète dans les relations d'une pers. avec une autre qu'elle peut favoriser ou ne pas favoriser] Disposition particulièrement favorable à l'égard de quelqu'un. Anton. dédain, hauteur, hostilité :
8. ... Monsieur le Président, (...) je rends hommage à votre bienveillance, à votre courtoisie, à votre sentiment de la gravité de la situation. R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 387.
− En partic. [En parlant de l'attitude d'un supérieur à l'égard d'un inférieur] :
9. « Nous vous prions très humblement, Monseigneur, (...) de nous accorder votre bienveillance et votre protection. Nous tâcherons de ne pas nous en rendre indignes, par notre soumission à tous les ordres de Votre Grandeur. » Tocqueville, L'Ancien Régime et la Révolution,1856, p. 116.
10. « − Monsieur le Ministre, je viens solliciter de votre haute bienveillance l'accès de la magistrature. » A. France, L'Orme du mail,1897, p. 173.
− Loc. Par mesure de bienveillance; par pure bienveillance :
11. Par mesure de bienveillance, les salariés dont le conjoint bénéficie soit d'une pension d'invalidité en application d'une législation de Sécurité Sociale, soit d'une rente d'accidents du travail, peuvent, (...) continuer à percevoir l'allocation de salaire unique. Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 4, col. 7
Autonomie :
Notion des droits de l’homme, égalité, liberté pour aller vers une vie sociale
M. Gauchet, la révolution moderne, paris, Gallimard, 2007
« La démocratie est une mise en forme politique de l’autonomie humaine. »
Pour aller vers l’éducation
Définition :
La capacité qu’à une personne de se diriger elle-même dans le monde (Philippe Foray)
La notion de Care
Moyen de garantir l’autonomie, réponse aux vulnérabilités spécifiques de l’enfant porteur de droit (A. Renaut, la libération des enfants, Paris Calmann – Lévy)
La sollicitude est le nouveau nom de la bienveillance, il est celui de l’éthique du care à consacré (E. Prairat, Eduquer avec tact, p. 71)
La socialisation des individus via l’Etat social (M. Gauchet, le nouveau monde, p. 521 – 560)
Faisant référence au pouvoir et au droit indispensable à l’autonomie individuelle.
L’éducation familiale et les métiers éducatifs (P. Foray, devenir autonome, P. 94 – 96)
L’autonomie d’autrui par l’empathie cognitive ou affective (C. Roelens, Autorité éducative bienveillante et éthique)
La notion de mieux comprendre ( C. Gueguen, Pour une enfance heureuse, Paris, Robert Laffont).
Une réflexion sur le sujet avec M. Gauchet, le nouveau monde, p. 712 – 729.
Le care est une relation asymétrique qui ne contrevient ni aux droits individuels fondamentaux ni à l’idéal d’égalité.
Pour aller vers la confiance.
L’autorité
Autoritarisme et refus d’occuper devant les autres une responsabilité bienveillante.
Distinguer moralisme et paternalisme.
La notion d’éthique (C. Roelens, autorité éducative bienveillante et éthique)
Paternalisme, c’est vouloir le bien d’un autre individu, jugé vulnérable, y compris contre son consentement.
Posture paternaliste
Protection des personnes, faire leur bien sans tenir compte de leur opinion. (R. Ogien, L’éthique aujourd’hui, p. 13 – 14)
Moralisme, c’est tenir personnellement pour détenteur de la bonne conception du bien et à vouloir convertir l’autre à ses propres choix. (E. Prairat, les mots pour penser l’éthique, Nancy, Presses).
Posture moraliste
Dimension positive de défense ou de promotion (normes et valeurs) (R. Ogien, L’éthique aujourd’hui, Paris, Gallimard, 2001, p. 125).
Réflexion sur la surveillance, un frein à l’autonomie.
Réflexion sur le care, prendre soin, ne pas nuire à l’autre.
Education et care sont des ressources pour penser ensemble le soin, la veille et l’éducation.
Fermeté bienveillante dans la conduite des individus vers le bien (Marcel Gauchet) qui laisse à confusion entre bienveillance et paternalisme.
Paternalisme, modèle traditionnel de l’homme dans l’éducation familiale.
La dimension de l’autorité fait référence aux impératifs légitimes, communément tenus pour destinés à s’imposer à la conduite des acteurs sans recours à la contrainte et non toutes les dimensions, en particulier médiatrices. Une autorité qui rend auteur.
Réflexion sur la notion de reconnaissance de la légitimité d’une institution et/ou d’une autorité par un individu auquel elle s’adresse.
2. Le rôle de la communication
La communication non violente est un processus de communication qui repose sur l’expression authentique des besoins et des sentiments, tout en maintenant le respect et la compréhension mutuelle entre les parties prenantes. Elle favorise la résolution pacifique des conflits et la construction de la relation harmonieuse. (MIRABLO, 2020)
Une réflexion s’impose entre la communication et l’empathie.
Marshall Rosenberg (bienveillance et empathie)
Méthode OSBD
3. Le processus de management
La notion de management (schéma)
Le développement des réseaux sociaux amène à une production sur-mesure.
Aujourd’hui, l’inversion donne que les producteurs pensent aux clients et les consommateurs-arbitres raisonnent comme des professionnels
Avec internet, client et producteur disposent d’une capacité de réponse puissante qui transforme la société marchande en un dialogue mondial bousculant les codes, les usages et supprimant des nouveaux intermédiaires. Le nouveau pouvoir arrive.
Anticiper est une mission impossible donc les managers réfléchissent à la notion d’incertitude (marché, concurrence, partenaires, technologie)
La réactivité, l’agilité et la flexibilité sont mise en avant.
Au sens d’Edgar Morin, nous pouvons parler d’écologie de l’action. Toute décision est un pari afin d’aller vers une stratégie gagnante.
Le nouveau pouvoir :
- Partage et appropriation
- Financement participatif (crowdfunding)
- Production
- Propriété partagée (valeurs et croyance vers collectif)
- La gouvernance
- La collaboration
- La transparence
- Le fait maison
- L’adhésion
4. La méthode de réflexion de la problématique
Les hypothèses
La bienveillance fait référence au bien-être des personnes ?
L’autorité a-t-elle toujours une place ?
L’autonomie est une notion à aborder dans le management ?
La communication est importante dans le management ?
Le management change de position ?
Les ressources humaines ont un rôle à jouer avec le manager ?
Le choix de la méthodologie dépend le plus souvent de l’objectif qu’on s’est fixé au départ. Plusieurs méthodologies peuvent être possibles mais dans le cas d’une discipline récente, il n’existe pas d’assises théories solides. Une obligation s’impose de partir de l’objet d’étude.
J’ai utilisé la démarche hypothético-déductive. Il est question de procéder à la construction d’un modèle théorique à partir de l’hypothèse, la déduction et le théorème (résultat).
- Détection d’un problème
- Formulation d’hypothèses
- Déduction de conséquences observables
- Vérification avec l’expérience
- Acceptation de l’hypothèse ou réfutation
5. Les résultats
- La confiance
Faire confiance, s’est attribuer ce que l’on a de plus inestimable à un autre (son intimité, ses mystérieux espoirs, sa probité, ses indignations, ses émotivités)
La sensation de sécurité pour la relation.
Sans confiance, la surveillance va être très importante et exclure la coopération.
Faire confiance, c’est lâcher prise.
La confiance en soi permet d’oser, de dépasser ses limites, de se surprendre dans l’action parce que nous sommes sûrs de nos compétences, de nos caractéristiques et faisons le lien entre ses forces et ce que nous avons à réaliser (BRUNEL, 2008)
Selon Marzano Michela, dans la confiance, il y a jours une dimension inexplicable qui renvoie à la toute première expérience de confiance qu’on a eue avec ses parents lorsqu’on était enfant. La confiance est liée à la nature même de l’existence humaine, au fait que nous ne sommes jamais complétement indépendants des autres et autosuffisants, même lorsque nous avons la possibilité d’atteindre un certain degré d’autonomie orale.
La confiance et le pouvoir, selon Roland Reitter
Faire coexister l’asymétrie de position et de pouvoir dont il bénéficie, avec cette nécessaire confiance en la parole du narrateur.
Une exigence de vision partagée et de cohérence pour arriver au dirigeant qui se mettra pleinement au service de la personne morale (Pierre-olivier, 2019)
La méfiance joue son rôle dans le contrôle, la vérification et les procédures écrites pour s’adapter aux besoins. (Surveillance)
La confiance organisationnelle est une confiance au sein d’une organisation et plus précisément la confiance que les salariés peuvent placer dans les dirigeants.
- CNV
- Le petit-fils de GANDHI, Arun GANDHI, écrit :
« Nous ne pouvons changer le monde que si nous changeons nous-même, et cela commence par notre langage et notre façon de communiquer. Je recommande vivement la lecture de ce livre et l’application des principes de la Communication non violente dont il traite. Il s’agit d’un premier pas important vers une nouvelle façon de communiquer et vers la création d’un monde de compassion. »
- La méthode OSBD
- Les nouvelles relations de travail
Le management bienveillant désigne un comportement managérial volontaire, orienté vers le bien des collaborateurs, indépendamment de toute considération affective et de réciprocité. Il repose sur la confiance, l’autonomie, la responsabilité et le droit à l’erreur, à l’égard d’un groupe et des individus, à des fins de performance.
Les règles acceptées et comprises par tous
L’éthique pour le fonctionnement, la position première au sein de l’organisation.
Le bien-être repose sur une équipe, un fonctionnement dans des conditions de travail adéquates.
La confiance est une notion centrale.
Les enjeux et les actions
Au niveau organisationnel
Définir les principes éthiques
Encadrer le droit à l’erreur
Sanctionner toutes malveillances associées au fonctionnement et au comportement dans l’organisation
Au niveau managérial
Développer l’apprentissage, la notion de réflexibilité
Définir sa propre notion, sa propre posture
Sanctionner
Au niveau du processus
Autoriser en faisant confiance
Analyser la relation entre bienveillance et performance
Construire le collectif, l’affiliation et la culture d’entreprise
L’humain au centre de la stratégie d’entreprise avec le savoir-être pour arriver à la performance.
Prévoyance et collaboration rentre dans le sujet.
Bienveillance et exigence
Remettre en question la bienveillance avec un décalage + ou – importante entre les actions et ce que l’on est.
Cela est compliqué de faire d’une qualité morale le cœur de la relation éducative.
Réflexion sur le sens des mots qi incarnent les valeurs.
Nous pouvons même réfléchir à la question :
Quels sont les impacts sur les attitudes et les comportements au travail et sur la performance ?
Avec une réflexion sur les compétences psychosociales, la rémunération et le dialogue social.
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