
Le SMIC n’attire plus. Et ce n’est pas une posture, c’est un constat national. Aujourd’hui, publier une offre d’emploi avec une rémunération calée sur le minimum légal revient à saboter clairement ses chances de recrutement.
Pourquoi ? Parce que le marché a changé.
D’abord, les tensions sur l’emploi sont réelles. Dans plusieurs secteurs (logistique, immobilier, BTP, restauration, santé, etc.) le rapport de force s’est inversé. Ce ne sont plus les candidats qui courent après les postes, ce sont les entreprises qui se battent pour attirer les profils.
Ensuite, l’inflation a creusé l’écart entre pouvoir d’achat réel et salaire minimum. Le candidat, lui, compare. Il regarde la rémunération nette, le temps de trajet, les horaires, l’ambiance, les perspectives. Et il choisit en fonction de la valeur perçue de l’ensemble.
Un poste payé au SMIC n’est plus un emploi d’entrée. C’est un signal faible.
C’est aussi un mauvais message pour votre marque employeur. Une entreprise qui ne revalorise pas ses rémunérations, c’est une entreprise qui ne s’adapte pas. Or, la capacité à recruter est devenue un marqueur de performance stratégique. Pas une simple fonction RH.
Un chiffre pour illustrer : selon la DARES, 55 % des offres non pourvues le sont à cause d’une rémunération jugée insuffisante. Les candidats ne se déplacent même plus en entretien pour un SMIC, surtout dans les zones tendues.
Mon conseil ? Faites vos calculs autrement. Le coût d’un recrutement raté est bien plus élevé qu’une hausse de 100 à 200 € brut mensuel. Sans compter le manque à gagner, la perte de productivité et l’impact sur les équipes en place.
Le SMIC n’est plus une norme de marché. C’est une erreur de casting.
Vous voulez adapter votre politique de rémunération pour recruter plus efficacement ? Parlons-en autour d’un café liégeois.

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