Travail : plaisir ou souffrance ?
Longtemps perçu comme une simple contrainte à supporter en échange d’un salaire, le travail est en réalité bien plus qu’un gagne-pain : c’est un espace où l’homme engage son intelligence, sa créativité et sa subjectivité. Mais lorsque le sens disparaît, la motivation s’effondre… et la santé trinque.
Une crise du sens
Depuis une dizaine d’années, et encore plus après la crise Covid, la question du sens au travail est devenue centrale. Tandis qu’une assistante maternelle ou un ouvrier du BTP peuvent y trouver une réelle satisfaction, certains cadres se noient sous des tâches absurdes (pensée émue pour les experts en reporting Excel inutile).
L’utilité sociale, le contact humain et l’autonomie sont les véritables moteurs du sens. Pourtant, dans de nombreux secteurs – notamment les métiers du soin et ceux liés à l’environnement – ce sens est de plus en plus menacé, entraînant frustration et désengagement.
Une menace pour la santé mentale
Quand le travail perd son sens, les conséquences sont lourdes : explosion de l’absentéisme, multiplication des risques psychosociaux, montée de la dépression… En grande partie, la faute revient au management par les chiffres, qui s’est imposé depuis les années 90. Le « travail mort » qui est constitué d’objectifs rigides, procédures déshumanisantes, reporting permanent étouffe le « travail vivant », cet espace où chacun peut exprimer sa créativité et son ingéniosité.
Comment redonner du sens au travail ?
Bonne nouvelle : des solutions existent ! Voici 9 leviers pour réinsuffler du sens dans nos vies professionnelles :
- Veiller aux conditions de travail pour garantir un équilibre entre vie pro et vie perso (non, répondre aux mails à 23 h n’est pas une preuve de dévouement).
- Soigner l’environnement de travail pour favoriser le bien-être psychologique (une plante verte, des couleurs agréables, et un fauteuil ergonomique, ça change tout).
- Offrir des formations pour permettre à chacun d’acquérir et de développer de nouvelles compétences.
- Montrer l’utilité des tâches afin que chacun comprenne en quoi son travail contribue au produit final et crée de la valeur.
- Donner de l’autonomie, parce que personne n’aime travailler avec un manager qui surveille chaque fait et geste (big brother, très peu pour nous).
- Confier de nouveaux défis pour témoigner de la confiance en chacun et stimuler la motivation.
- Commenter le travail accompli de façon constructive, parce qu’un bon feedback vaut mieux qu’un silence pesant.
- Être juste et intègre, car l’injustice est l’un des pires poisons pour la motivation.
- Favoriser un climat de confiance pour encourager des échanges sincères et une meilleure coopération.
Le sens du travail est un enjeu de santé publique autant qu’un défi organisationnel. Aux entreprises de prendre les devants : elles ont tout à y gagner… et nous aussi !
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